La Semaine mondiale de la vaccination qui a eu lieu entre le 24 et le 30 avril a visé à promouvoir l’un des instruments mondiaux les plus efficaces en matière de santé publique.

Quelques chiffres :

  • 83 % des nourrissons dans le monde ont reçu 3 doses de vaccin antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux en 2011.
  • 2-3 millions de vies sont épargnées par an grâce à la vaccination.
  • 71 % des décès dus à la rougeole ont été évités entre 2000 et 2011.
  • Toutefois, plus de 22 millions de nourrissons échappent encore à la vaccination systématique et plus d’1,5 million d’enfants de moins de cinq ans meurent de maladies qui pourraient être évitées au moyen des vaccins existants.

Accroître la sensibilisation, l’accès et la couverture vaccinale

L'objectif d’une semaine mondiale de la vaccination est de parvenir à protéger davantage de gens et de communautés des maladies à prévention vaccinale.
Durant cette semaine et sous le slogan mondial « Protégez votre monde – faites-vous vacciner », l’OMS a encouragé les particuliers et les organisations travaillant aux niveaux communautaire, national et international, dans les secteurs public et privé et la société civile à prendre part aux activités de la Semaine mondiale de la vaccination.

Actualités de l’OMS sur la vaccination :

1. L’OMS recommande de donner aux femmes enceintes la plus grande priorité pour la vaccination contre la grippe saisonnière.

Dans sa note de synthèse, publiée en novembre, dans le relevé épidémiologique hebdomadaire, l’OMS recommande aux pays envisageant de lancer ou d’étendre des programmes de vaccination contre la grippe saisonnière de donner la plus grande priorité aux femmes enceintes. Les nourrissons de moins de six mois seront protégés en vaccinant les mères pendant la grossesse. Les autres groupes à risque à envisager pour la vaccination, sans ordre de priorité particulier, sont : les enfants âgés de 6 à 59 mois, les personnes âgées, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques et le personnel soignant.

Les pays ayant déjà des programmes de vaccination antigrippale ciblant l’un quelconque de ces autres groupes à risque doivent les poursuivre et y intégrer la vaccination des femmes enceintes.

2. Un vaccin révolutionnaire contre la méningite

Il est le premier à obtenir une autorisation de transport en dehors de la chaîne du froid.

Évoquant une possible avancée pour les programmes de vaccination dans les pays à faible revenu, des chercheurs ont annoncé en novembre dernier, lors de la conférence de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH) d’Atlanta, qu’après un examen rigoureux des données de stabilité, les organismes de réglementation vont, pour la première fois, autoriser le transport et même le stockage d’un vaccin en Afrique sans réfrigération, ni même une seule briquette réfrigérante pendant quatre jours consécutifs.
Créé pour répondre aux besoins de la « ceinture de la méningite en Afrique », qui comprend 26 pays allant du Sénégal à l’Éthiopie, le vaccin contre la méningite A, peut désormais être conservé dans une chaîne à température contrôlée (CTC) à une température maximale de 40°C pendant quatre jours maximum. Cette décision pourrait augmenter l’efficacité des campagnes et la couverture vaccinale, ainsi qu’économiser les fonds généralement consacrés au difficile maintien de la chaîne du froid dans les « derniers mètres » du trajet jusqu’au site de vaccination.
« La possibilité de conserver certains vaccins en dehors de la chaîne du froid en toute sécurité pendant de courtes périodes est bien connue depuis plus de 20 ans », a indiqué Michel Zaffran, directeur d’Optimize, le projet collaboratif PATH-OMS destiné à améliorer les systèmes et les technologies de vaccination. « Mais c’est la première fois qu’un vaccin destiné à être utilisé en Afrique a été testé et soumis à un examen réglementaire avant d’être finalement approuvé pour ce type d’utilisation. Et nous espérons que cette annonce fera école et que le concept de CTC sera appliqué à d’autres vaccins et initiatives, ce qui nous permettra de sauver davantage de vies dans les pays à faible revenu. »

Progrès et impact du nouveau vaccin contre la méningite

Selon des résultats récemment publiés, ce vaccin innovant fabriqué par le Serum Institute of India, Ltd, qui coûte moins de 50 centimes USD par dose, a considérablement réduit le poids de la maladie dans les premiers pays qui l’ont introduit.
À ce jour, des campagnes de vaccination ont été organisées au Burkina Faso, au Cameroun, au Ghana, au Mali, au Niger, au Nigeria, au Sénégal, au Soudan et au Tchad et enfin, depuis fin 2012, au Bénin. Selon les estimations, à fin de l’année 2012, plus de 100 millions de personnes vivant dans la ceinture de la méningite en Afrique ont reçu le nouveau vaccin.

  • En 2012, au Burkina Faso, près de 85 % des patients présentant une suspicion de méningite ont fait l’objet de prélèvements : aucun de ces cas ne semblait avoir été causé par la méningite A.
  • Au Niger, aucun cas de méningite A n’a été identifié chez les 1-29 ans ayant reçu le vaccin en 2010 ou 2011, et le nombre de cas de méningite est à son niveau le plus bas depuis 2003.

Le nouveau mode d’approvisionnement de ce vaccin constitue un grand progrès pour la santé publique des populations concernées.

Issu de « Campagnes mondiales de santé publique de l'OMS » publié en Avril 2013 sur le site internet officiel de l’OMS.